L’E G C en bref
« Crée en moi un cœur pur Ô Dieu, Et mets au-dedans de moi un esprit nouveau, un esprit ferme. Ne me rejette pas de devant Ta Face et ton esprit saint, ô ne me l’enlève plus » (PS, 51 : 10-11).
L’E.G.C. est une communauté (ekklesia) privilégiant la Gnose (et non les doctrines gnostiques particulières) comme source de la grâce et assise de la foi ; et désirant œuvrer dans les temps nouveaux selon une démarche libre et sauvage (et donc chaote si l’on accepte le néologisme qui n’induit nullement une forme quelconque d’adoration pour le chaos).
Les épiscopes de l’E.G.C. sont les dépositaires de la filiation apostolique remontant à l’apôtre Pierre au travers de Mgr. Vilatte.
L’E.G.C. reconnaît et se joint en communion aux Eglises des Trois Premiers Conciles (Nicée, Constantinople et Ephèse) en ce sens elle accepte le Credo de Nicée-Constantinople. Elle est – même irrégulièrement – une partie intégrante du corps de l’Eglise chrétienne une, sainte, universelle et apostolique.
L’E.G.C. célèbre les sept sacrements : baptême, confirmation, eucharistie, réconciliation, sacrement des malades, ordination, mariage.
Non. L’E.G.C. est apostolique dans le sens où elle est dans la continuité de la succession des Apôtres. Notre lignée remontre à Saint Pierre, cependant il faut bien distinguer la validité et la licéité de la consécration. Nous sommes irréguliers à la fois au regard de l’Eglise officielle et au regard de certaines autres Eglises gnostiques.
L’encyclique Satis cognitum (28 juin 1896) du Pape Léon XIII précise que « les évêques possèdent une autorité qui leur est propre et qu’ils portent en toute vérité le nom de prélats des peuples qu’ils gouvernent ». Le Concile Vatican II rappelle que « par l’imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l’Esprit Saint est conférée, et le caractère sacré imprimé de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place ». De par les pouvoirs sacerdotaux dont l’évêque est le dépositaire, il peut donc valablement transmettre les Ordres et la consécration épiscopale en dehors de toute autorité. Ce qui le place alors, du point de vue juridique, en illégalité, mais non en invalidité.
Ainsi tous les évêques à la suite de Vilatte – qui n’était pas primat – sont illicites. Nous sommes, évêques vagabonds, illégalement consacrés et cela nous convient.
Ainsi que l’écrivait Clément d’Alexandrie : « Je n’appelle point du nom d’église l’enceinte matérielle, je réserve cette appellation pour l’assemblée des élus ». Nous n’avons donc pas de temple ou de lieu officiel pour nos rites ; un lieu d’habitation, un champ, une forêt, qu’importe, ce sont là des lieux appropriés car il a été annoncé que : « L’heure vient, et elle est déjà venue, disait-il à la femme samaritaine, où on n’adorera plus ni sur une montagne particulière, ni à Jérusalem, mais où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jean IV, 21-23.), chaque homme, chaque femme est le temple saint consacré à la Divinité.
Ainsi, « chacun s’assemble où il le veut et où il le peut » selon les mots mêmes du Martyr Justin.
La communion dans la sainte messe où l’assemblée peut pratiquer la fraternité autour du souvenir de la Cène (fraction du pain) et par ce « repas » commun pratiquer la charité envers les plus démunis. Car tous devraient garder en souvenir que «nous traitons les pauvres comme des hommes sur qui la Divinité attache ses regards avec le plus de complaisance » (Tertullien, Apologie 39).
L’évêque préside le service – mais en serviteur et non en maître. Il célèbre l’eucharistie qui est célébrée selon les mots du Christ : « Faites ceci en mémoire de moi ». Ainsi, nous pratiquons lors d’un repas fraternel la cérémonie de la fraction du pain et de la bénédiction du vin comme Jésus avait rompu le pain et béni la coupe pour les distribuer à ses disciples.
« L’agape est une nourriture céleste, un festin raisonnable ; la charité supporte tout, elle espère tout, elle souffre tout, elle ne finira jamais » (Clément d’Alexandrie, Stromates).
Oui dans le sens où elle est schismatique des autres courants – quoique se posant dans le principe d’unicité de l’Eglise – chrétiens orientaux, romains, réformés ou protestants.
Cependant l’E.G.C. n’est pas sectaire dans le sens légal et usuel du terme. Elle ne cherche pas l’enrichissement personnel, elle ne désire pas la soumission des volontés individuelles ; elle place l’humain, et sa liberté inhérente, au centre de son travail et rejette donc toute prison de l’esprit, de l’âme ou du corps. L’E.G.C. ne cherche pas non plus des adeptes béats ou des moutons sans volonté, mais des êtres libres et indépendants se reconnaissants dans les principes de la Gnose.
Son seul chef reconnu est le Christ. L’E.G.C. n’a ni patriarche, ni pape pour la diriger. Le synode – ou communion de ses évêques – est le seul organe purement administratif. Les épiscopes ne relèvent que d’eux-mêmes et des Saintes Ecritures pour ce qui ressort de la foi et de leurs actes.
+Tau Héliogabale bien qu’ayant publié les actes de sa fondation – en accord avec les évêques issus de sa filiation – n’est pas et ne sera jamais son chef.
– Nous rejetons le dogme de l’infaillibilité papale et les Conciles Vatican I et Vatican II. Ne s’agissant que de points dogmatiques particuliers, ceci n’entache nullement la communion en une même Eglise ;
– Nous permettons le mariage des prêtres et des épiscopes ;
– Nous ouvrons nos ordres aux femmes qui y disposent des mêmes pouvoirs et prérogatives que les hommes ;
– Nous reconnaissons le droit absolu aux personnes de même sexe de contracter une union spirituelle et de vivre comme ils l’entendent.
En en faisant la demande. Les évêques de l’E.G.C. sont libres de consacrer librement sans avoir à en référer à une autorité supérieure inexistante. Cela ne signifie bien sûr pas que tous ceux qui en font la demande seront reçus. Si vous êtes loin, il se peut que la barrière géographique soit un frein ; si vous votez Marine Le Pen ou si vous avez une crampe au bras droit, passez votre chemin ; si vous cherchez honneur, gloire, argent, beauté et beaux habits de carnaval, passez votre chemin ; si vous pensez entrer dans un club, un ordre secret, une fraternité d’initiés élus en passe de conquérir l’univers, passez votre chemin ; si vous ne cherchez qu’un titre, duc ou baron ça le fait mieux et c’est pas cher sur le net. Nombreuses sont les raisons qui peuvent pousser un évêque à refuser de vous recevoir. Nous ne sommes pas élitistes, nous sommes faibles, car humains, pardonnez-nous donc de faillir parfois.
« Pas assez cher mon fils ! ». C’est totalement gratuit. Un évêque contrevenant à ce principe s’exclut ipso facto de l’E.G.C. Dans la mesure du possible la fraternité et l’absence d’argent doit régner entre nos frères et sœurs de l’E.G.C. : le visiteur sera reçu selon les moyens de son hôte, le visiteur veillera (comme nous l’enseigne la Didaché) à ne pas prolonger son séjour (mystère des mystères).
Oui, tout à fait, et c’est bien ainsi. Nous avons conservé ce grand principe voulant que si l’on doit faire quelque chose, autant le faire sérieusement, certes, mais surtout ne pas oublier de savoir rire de soi. Nous œuvrons sérieusement, mais nous n’avons que faire de la pompe coincée d’une ère passée.
+Tau Héliogabale, février 2012 en l’Oratoire d’Ara Lunæ.