Les Eglises Gnostiques

L’Eglise Gnostique Universelle, rites et liturgies

L’Eglise Gnostique Universelle, rites et liturgies par Tau Heliogabale

Les rites et la liturgie ont été approuvés lors du Synode gnostique de 1893. Étaient restaurés : le Consolamentum, la fraction du pain et l’Appareillamentum. Leur publication eut lieu en 1894.

Patriarche Synésius (Dr Fabre des Essarts) : « le sacerdoce peut être conféré dans toute sa plénitude par simple influx divin, sans l’action d’un signe initiatique. Il était prêtre de par l’action de ce mystérieux influx et crut pouvoir légitimement s’écrier : C’est l’Éon Jésus lui-même qui m’imposa les mains et me sacra évêque de Monségur ».

« Plusieurs ordinations eurent lieu dans les formes déterminées par le Rituel, en un modeste sanctuaire situé rue de Trévise, que la librairie Chamuel avait bien voulu mettre à la disposition des néo-gnostiques.

C’est là que celui qui écrit ces lignes fut consacré évêque de Bordeaux par S. G. Valentin, avec les évêques de Toulouse et de Concorezzo comme assesseurs.

Le cérémonial et les costumes sacrés étaient alors réduits à leur strict minimum. Le consécrateur avait pour unique ornement une large écharpe de soie violette, bordée de galons d’or, avec une colombe d’argent entourée de rayons, brodée sur la partie qui recouvrait les épaules.

Les trois évêques imposèrent les mains au récipiendaire, puis pratiquèrent les symboliques apolytroses et lui firent prêter serment de fidélité à l’Église gnostique, serment qu’il a rigoureusement observé jusqu’à présent, et qu’il espère observer toujours, avec l’aide des T. S. (Très Saints) Eons. »

+Jean Bricaud

M. Bricaud (Jean II) explique ainsi l’origine de son Église :

« Nous devons dire aussi que nous ne sommes en aucune façon le successeur de S. G. Doinel qui sous le nom mystique de Valentin II tenta de rénover une Église gnostique Néo-Valentinienne. Nous n’avons jamais connu le patriarche Valentin II. Sa tentative de rénovation Valentinienne ne donna pas de résultat pratique et fut en grande partie désorganisée par suite de sa conversion à l’Église romaine. Nous n’avons connu S. G. J. Doinel que comme évêque de Carcassonne; après son retour au Gnosticisme chrétien moderne et non Valentinien. Il s’était rallié d’une façon complète à la Gnose moderne préconisée par S. G. Sophronius. Voilà pour ce qui concerne S. B. Valentin II.

Quant à l’Église gnostique universelle (catholique gnostique), qui date de trois ans à peine, elle n’a par conséquent jamais eu aucun rapport avec l’ancienne Église Néo-Valentinienne. Elle a adopté les principes et le symbole de l’Église gnostique moderne tels qu’ils ont été fixés au Concile de Toulouse en 1903 par S. G. Sophronius, et auxquels, ainsi que nous l’avons dit plus haut, S. G. Doinel avait donné son adhésion. Nous sommes le 1er Patriarche de cette Église. C’est donc bien à tort que certains journaux croient devoir faire remarquer que nous ne sommes pas le successeur de S. B. Valentin II. Nous ne prétendons nullement l’être.

De même que S. G. Sophronius, à plusieurs reprises, a protesté jadis dans La Gnose Moderne contre cette tendance que l’on a de nous confondre avec les gnostiques Valentiniens, nous protestons à notre tour, ne tenant nullement à cette confusion. »

D’autres rituels concernant les différents degrés de l’initiation à la prêtrise ont été révisés à plusieurs reprises par cette branche de l’Église gnostique. Même la branche de Bricaud a maintenu les rituels initiaux et les diplômes d’initiation.

A – La liturgie de l’Église gnostique implique les sacrements suivants :

1° baptême d’eau ;

2° baptême du feu et d’esprit ;

3° Le mystère des sept voix et des quarante-neuf puissances ou Appareillamentum ;

4° Le Mystère ineffable ou le mystère de la Transsubstantiation (Transélémentation) ;

5° Le mystère de l’onction pneumatique.

B – La structure de l’Église gnostique universelle implique la division en deux grandes classes :

1° associés exotériques ou auditeurs ;

2° Parfaits répartis en :

1 – Borborite ou Saint de la Boue

2 – Mendiant

3 – Baptiseur

4 – Stratiote ou Soldat

5 – Ébionite ou Pauvre en Esprit

6 – Récepteur du Christ

7 – Barbélite ou Fils de Dieu.

Le degré de Barbélite est divisé en quatre fonctions :

1 – Hérault ;

2 – Diacre ;

3 – Prêtre ;

4 – Évêque.

I – La réception de la gnose et ses phases.

1ère catégorie : Le Borborite

C’est celui qui est sorti du bourbier, il voit une lumière qui brille dans les ténèbres ; cette lumière est le Christ qui né dans l’esprit et le cœur de l’initié. Il est marqué du Tau avec de la cendre sur le front, et on lui demande de dire son nomen mystique.

2ème catégorie : Le Mendiant

Il doit maintenant grandir en âge et en sagesse. On lui présente une petite tasse de plomb, symbole d’humilité, à laquelle il doit boire. Il est ensuite admis au grade.

3ème catégorie : Baptiseur.

Le candidat doit se débarrasser de ses couches de boue et briller de la lumière qui est en lui.

4ème catégorie : Le Soldat

Il est « oint » et peut travailler à la construction de la nouvelle Jérusalem. On lui trace un Tau sur les yeux et des gouttes d’eau sont déversées sur sa tête. L’initiateur l’embrasse du baiser de charité sur son front et il reçoit un abraxas.

5ème catégorie : Ébionite ou Pauvres en Esprit

Le Christ va maintenant resplendir à l’intérieur du candidat. L’Initiateur prend les deux mains du candidat et dit : Maranatha. C’est le mot de passe des chrétiens des premiers siècles. Devant ses yeux une torche enflammée est passée, une allégorie du mystère du feu et du vent.

6ème catégorie : Récepteur

L’unification du Christ et de l’homme est maintenant parfaite. L’Initiateur le marque avec le Tau sur le front, la bouche et le cœur avec les mots du Baptême du Saint-Esprit et de la Lumière. On lui remet un abraxas avec le signe du grade.

7ème catégorie : Barbélite ou Fils de Dieu

L’initié a dépassé le seuil de la douleur et de la mort, tout comme le Christ s’est rendu dans le royaume de la mort, en est revenu et est ressuscité.

Les initiateurs, après l’invocation des Éons, tracent un Tau sur le front en disant « Paix » ; à oreille : « Écoute » ; au cœur : « Aime » ; à l’abdomen : « Engendre » ; sur son bras droit : « Combats » ; sur le bras gauche : « Sois dans la paix ».

La communication du mystère des Sept Paroles donne l’admission du candidat au sein des Barbélites. Il peut alors commencer l’apprentissage des pouvoirs sacerdotaux, de ce point selon les prêtres degrés, il peut entreprendre les opérations théurgiques appelées « Les Mystères ».

II – Les Mystères.

1 – Le baptême de l’eau.

N’est pas administré avant l’âge de dix ans. Avec cette opération, après la préparation et par l’aspersion de l’eau, les fidèles de l’église sont purifiés et rendus à l’état gnostique.

Tandis que l’eau magnétisée est versée, le prêtre dit : « Au nom du Christ que vos souillures soient lavées par l’Esprit-Saint ». Généralement on associe au baptême des fumigations d’encens.

Le mot sacré est : EPHPHETA.

2 – Le baptême du feu et de vent (d’Esprit).

L’Officiant et ses assistants disent la prière Valentinienne : « Beati vos Eones… »

Le diacre lit les premiers versets de l’Évangile de Jean en grec et en français.

L’officiant dit le Pater, puis retire le gant de sa main droite, va vers la parfait qui l’attend à genoux, les mains jointes. Les diacres et diaconesses le suivent portant des torches.

L’officiant pose ses mains sur la tête du parfait, tandis que les assistants forment une chaîne entourant le prêtre et le parfait.

Au cours de l’imposition, le célébrant dit : « Au nom du Christ, que l’effusion de l’Esprit Saint fasse se consumer en toi toutes les impuretés et fasse briller le lumière de votre face devant tous les hommes. »

Le prêtre se penche alors sur le Parfait en l’embrassant sur le front et dit, les premiers mots en latin du Cantique des Cantiques : « Qu’il me baise d’un baiser de sa bouche…. »

L’officiant retourne à sa place et l’assistance dit ou chante :

« Consolez, consolez mon peuple !

Que ta miséricorde me console !… »

Quand c’est terminé, l’assistance s’agenouille, les diacres et les diaconesses élèvent leurs torches et le célébrant (généralement un évêque) donne la bénédiction solennelle :

« Soyez réconforté par le Saint Plérôme, l’Éon Christ, l’Éon Sophia, l’Éon Saint-Esprit. »

Alors que le célébrant se retire et l’assistance entonne :

« Domina Salvam Ecclesiam fac… (Notre-Dame du Saint-Esprit, sauvez votre Église…) »

3 – Le Mystère de l’Ineffable ou Mystère de la Transélémentation.

Note de Jean Bricaud : « Les admirables découvertes scientifiques contemporaines (je parle des plus récentes) et je cite entre toutes celles de Becquerel, sur le pouvoir radioactif de l’Uranium et du Thorium, les démonstrations de M. et de Mme Curie sur le Radium, l’Iridium et le Polonium, jettent sur cette question merveilleuse de la divine transsubstantiation un jour tout nouveau.

J. Thompson, aujourd’hui lord Kelvin, ce maître incomparable de la physique moderne, a conclu de ces découvertes, l’orgueil de notre jeune école, que dans les corps,, les molécules et même les atomes sont dans un état perpétuel de dissociation; que si la composition des corps reste la même, cela tient à ce que les atomes ultimes, les corpuscules comme il les appelle, se recombinent à peu près à proportion de l’œuvre de dissociation. Lord Kelvin est arrivé par ses calculs à ce résultat, que chaque molécule de bismuth, par exemple, subit cette dissociation 40 millions de fois par seconde, en moyenne. Dans les métaux qui sont plus conducteurs encore, la dissociation des molécules serait plus rapide.

Eh bien, frères et sœurs bien-aimés, supposons que les corpuscules, au lieu de se recombiner, soient tous rejetés au dehors sous forme de radiation, et qu’en même temps, les corpuscules émis par un second corps viennent prendre la place de ceux du premier, on obtiendra une véritable transsubstantiation, un changement de substance de ce premier corps. La structure de ses atomes chimiques et de ses molécules n’aura pas changé, mais sa substance ne sera plus la même, ce sera celle du second corps. Or c’est justement ce qui se joue dans le mystère ineffable.

Mais quelle force, quelle puissance produit cette merveilleuse transélémentation ?

Frères et sœurs, c’est le Saint-Esprit, c’est le Pneuma-Agion. C’est le courant de Pneuma-Agion qui entraîne et fixe dans l’Eucharistie, la substance du corps du Sauveur. Ces courants divins qui remontent et descendent du Plérôme à la Terre entraînent avec eux des monades, constituant le corps pneumatique (du Sauveur). L’Assemblée par son immense désir et l’Évêque par ses paroles et par son geste {expression de sa ferme volonté et de son intention) attirent et dévient les courants et les font concourir vers les espèces. Les courants convergent vers le centre du fragment de pain et y précipitent les monades (du corps pneumatique du Sauveur) pendant que les monades (corpuscules ultimes) des espèces sont dispersées en tout sens et produisent des effluves lumineux.

Toutefois, ne pensez pas que pour venir sur l’Offrande, le Christ-Sauveur abandonne le Plérôme. Il est à la fois dans le Plérôme et dans les espèces « à cause de l’immensité de son corps ». Il est tout entier (entièreté qualitative et non quantitative) sous chaque espèce, parce qu’il est indivisible, en sa qualité d’individu vivant, et que seules les espèces sont divisibles. Il est avec son âme, son esprit, sa divinité. II est tout entier dans le pain, tout entier dans le vin et la divinité que nous adorons et que nous recevons est le troisième Éon du second Tridyname, que Valentin appelait Anthropos, l’Homme divin.

La portion de la substance du corps pneumatique du Christ qui se trouve dans chaque fragment du pain, n’est point détachée de ce corps céleste (indivisible comme nous l’avons dit), mais elle formée à ce corps comme autant d’appendices qui descendent sur la Terre et imprègnent chaque fragment du pain; appendices invisibles, en sorte que les fragments sont vus séparés, alors qu’en réalité ils sont unis au corps du Christ et rattachés entre eux par ce corps sacré. »

C’est l’Eucharistie gnostique qui est réalisée pendant le travail théurgique, l’union des fidèles au corps et au sang du Pneuma Éon Jésus résultant de la transsubstantiation du Pain et du vin par le Saint-Esprit.

Le célébrant et les assistants chantent :

« Beati vos Eones

Verâ vitâ vividi!

Vos Emanationes

Pleromatis lucidi!

Adeste, visiones,

Stolis albis candidi. »

Le célébrant lit le prologue de l’Évangile de Jean : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu… »

Après la prière du Seigneur en grec : « Pater hémon, o en tois, auranois… » et le credo gnostique.

Le célébrant lève les bras au ciel et dit : « L’Eon Jésus, avant son sacrifice, a pris le pain et le vin mystique dans ses mains saintes et vénérables, et levant les yeux au ciel, il le rompit… (il pose le pain)… le (il trace le Tau sur le pain et la coupe de vin) béni… et il le donna à ses disciples en disant… Prenez, mangez ! » (Eon Jésus prius quam pateretur mystice, accepit panem et vinum in sanctas manus suas et elevatis oculis ad coelum, fregit (l’évêque rompt le pain), benedixit (l’évêque forme le tau sur le pain et la coupe), et dédit discipulis suis, dicens (tout le monde se prosterne): Accipiie et manducate et bibite omnes !).

Il prend le pain et face à la congrégation il l’élève et dit en grec : « Ceci est le corps pneumatique du Christ. »

Il repose le pain sur la nappe, s’agenouille et adore.

Il se relève, prend la Coupe et l’élève et dit en latin : « Combien glorieux est le Graal de l’ivresse. Je prendrai la coupe du salut et j’invoquerai le nom du Seigneur ! » (Calix meus inébrians quàm proeciarus est! Calicem Salutaris accipiam et nomen Domini invocabo)

Il présente la coupe aux assistants et dit en grec : « Ceci est le sang pneumatique du Christ ».

Il repose le calice sur la table en tissu et se prosterne pour l’adorer.

Il se relève et prend un fragment du corps spirituel de l’Éon Jésus, le mange dévotement, puis boit la coupe du sang spirituel.

A ceux qui ont l’intention de participer au ministère, il leur fait boire du vin, en disant : « Prenez et mangez, ceci est le Corps du Christ qui vous unit à lui pour la vie éternelle. Prenez et buvez, ceci est le sang de Christ, qui est répandu pour la rémission des pêchés ».

Après la communion on range les objets de culte, et le célébrant dit : « Que la grâce du Saint Plérôme soit toujours avec vous. »

4 – Le Ministère des sept Voix et des quarante Puissances ou Appareillementum ou Ministère du Grand Nom.

C’est la consécration sacerdotale.

Lors de cette consécration, l’évêque impose les mains sur la tête du consacré, puis il souffle sur le visage en disant « Jehushua ». Suit alors l’onction avec l’huile consacrée :

– le front, traçant une lettre IOD ;

– l’oreille droite, traçant la lettre HE ;

– sur la paume de sa main droite, traçant la lettre SHIN ;

– sur la paume de sa main gauche, traçant la lettre VAU ;

– en avant de l’oreille gauche, traçant la lettre HE

Et chaque fois il prononce le nom de la lettre hébraïque tracée.

Pour la consécration épiscopale, il y a encore l’imposition des mains avant la sainte onction avec de l’huile consacrée réalisée sous la forme d’un Tau sur le front, les lèvres et le cœur.

Elle est ainsi décrite dans le rituel publié en 1894.

Au jour fixé, le Parfait, qui en a fait la demande approuvée par l’évêque ou la Sophia de son diocèse, se rend dans la chapelle.

Il dira : « Je viens ici, devant Pneuma-Agion, me déclarer coupable et déchu comme ma mère Sophia-Achamoth, et renoncer aux œuvres du Démiurge, et demander le pardon des saints Eons, par vous, Votre Grâce! »

Le patriarche, revêtu du très-auguste pallium, étendra les mains sur la tête du consolé, en disant :

« Remittuntur tibi peccata tua QVAE SUNT PECCATA MUNDI. Amen. »

Puis il étendra le pan droit du pallium sur la tête du consolé, en disant : « Souvenez-vous, Notre-Dame Sophia, Notre-Dame Saint-Esprit, Notre-Dame Hédoné, de votre serviteur (votre servante) qui renonce au Démiurge, à ses pensées et à ses œuvres ! Donnez-lui un Eon protecteur qui ne le quitte jamais. Amen. »

Sa Grâce prononcera ensuite, en tenant dans ses deux mains les mains liées du consolé, quelques paroles de secreto, puis déliera les mains en disant : « Les Eons délient dans le Plérôme ce que je délie dans ce troisième monde du Kénôme et du vide! Qu’Hélène-Ennoia, qu’Hédoné, que Sophia vous assistent, et soient avec vous. Recevez le baiser mystique. »

Sa Grâce baisera le consolé sur le front, par deux baisers, en forme de tau. Le consolé, agenouillé plus profondément, récitera les premiers versets de l’Évangile de Jean et se relèvera en disant : « Dieu est Amour! » Puis il s’inclinera devant sa Grâce et sortira silencieusement.

Le Patriarche, demeuré seul, adorera pendant un quart d’heure.

Prière angélique :

« Ave candidum Lilium fulgidi sernperque tranquilli Pleromatis, Rosaque praefulgida coelicae amaenitatis, de qua nasci et de cujus lacté pasci Jésus, Flos AEonum, voluit, diviuis infusionibus animos nostros pasce. Amen. »

Prière du Pneuma Aegio :

« Rorate, coeli, desuper et nubes pluant Justam. Rorate, coeli, desuper et nubes pluant Pulchram. Rorate, coeli, desuper et nubes pluant Bonam. »

Sacre épiscopal s’ajoutant à la cérémonie.

Le patriarche et les deux évêques consécrateurs posent à l’Élu la question suivante : « Croyez-vous à la Très Sainte Gnose ?

Acceptez-vous les deux dogmes fondamentaux de la Très Sainte Gnose ?

Acceptez-vous l’Élection et les charges qu’elle entraîne ? »

Cela fait, l’Élu se place sur un siège dressé en face du trône patriarcal. Le diacre allume les deux flambeaux de cire blanche. Le patriarche, devant qui un diacre porte le Tau double, se retire, accompagné des deux évêques qui l’assistent. L’Élu se recueille et prie mentalement. Pendant l’absence des consécrateurs, la diaconesse ouvre l’Évangile de Jean et dispose sur l’autel, le sel, l’huile, la ouate et les accessoires.

L’orgue joue une marche religieuse. Le chœur entonne le psaume Valentinien :

« Dixit Dominus Dominae meae, sede a dextris meis. »

Les consécrateurs étant rentrés, l’Élu s’agenouille et le patriarche prononce l’Oraison : « Domine Do mina Dea Deus, benedicere digneris huic electo episcopo N. et gregi quae ei committitur. Per Helenam dominam nostram. Amen. »

L’oraison achevée, le premier évêque dit le Pater en grec.

Le Patriarche et les deux évêques s’avancent vers l’Élu et lui imposent les mains, en disant : Electe episcope N. ego, auctori-tate Oeonum, te sacro, te consacro, te creo et te confirmo episcopum N. (nom du siège). Ils l’embrassent.

Puis ils lui font, successivement, les onctions d’huile en forme de tau, sur le front, en disant :

« Plérôma te sanctificet ! Sur les lèvres, en disant : Plérôma te amplificet ! »

Sur le cœur, en disant : « Plérôma te magnificet ! »

Ils prennent les grains de sel qu’ils déposent sur la langue en disant : « Vos estis sal terrae. Quod si sal evanverit, in quo salietur ! »

Ils lui mettent le flambeau dans la main droite, en disant : « Vos estis lumen mundi ».

Ils lui tendent la coupe pleine d’eau, en disant : « Vos estis fons aquae salientis in vitam aeternam ? »

Les consécrateurs retournent à leurs sièges.

L’Élu vient s’agenouiller devant eux et place ses mains entre les leurs, pour prononcer le serment :

« Je jure entre les mains de votre Grâce et de vos Seigneuries, sur le nom redouté du Très Saint Plérôme, de remplir fidèlement ma charge d’évêque de N. Que Sophia et tous les Éons me soient en aide ! »

L’assemblée répond : « Sic ! Amen ! »

Alors le Patriarche passe le tau suspendu au cordon de soie violette, au cou de l’évêque consacré et lui remet les gants, puis il ceint son front de l’infula, bénit l’anneau et le met à l’annulaire de la main droite du prélat. Il prononce ensuite l’homélie, donne la bénédiction patriarcale et présente l’évêque aux parfaits et aux parfaites, en disant :

« Je proclame N. évêque de N ».

L’assemblée debout répond : « Fiat ! Fiat ! »

Puis elle s’agenouille et reçoit la bénédiction du nouveau prélat dont chacun va baiser l’anneau d’or.

5 – Le ministère de l’Onction pneumatique.

Elle est donnée pour aider les malades et leur redonner force. C’est l’onction sacrée des différentes parties du corps malade est éventuellement effectuée par de multiples opérateurs.

L’Eglise Gnostique Universelle, rites et liturgies par Tau Heliogabale

Image by Robert Cheaib from Pixabay

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