L’Évêque se lève et dit :
« Béni soit le Nom du Seigneur, dès maintenant et à jamais. Notre aide est dans le Nom du Seigneur qui a fait le Ciel et la Terre.
Frères, prions notre Seigneur Jésus-Christ pour son (ou sa ou ses) serviteur (sou servante) qui, pour Son Amour, a décidé de se dépouiller de sa chevelure en signe d’humilité. Qu’Il lui confère Son Esprit-Saint afin de lui faire conserver à jamais le Vêtement de Lumière qui va se substituer à sa Forme Ténébreuse, comme en son Âme, le Jour va succéder à la Nuit. Qu’Il lui donne la force de résister aux embarras du Siècle et aux désirs mondains. Enfin, qu’avec cette transformation extérieure, sa Divine Main lui donne un accroissement de force, garde ses yeux de tout aveuglement spirituel ou charnel et lui accorde la Lumière de l’Éternelle Grâce, Lui qui vit et règne avec Dieu le Père en l’Unité de l’Esprit-Saint. Ainsi soit-il.
Car c’est Vous, Seigneur, qui nous rendez notre héritage. Gardez-moi donc, Seigneur, car j’ai espéré en Vous. J’ai dit à l’Éternel : Vous êtes mon Dieu et vous n’avez pas besoin de mes biens. Car c’est envers Ses Saints qui demeurent en Sa Terre qu’Il m’a donné de signaler ma libéralité. Les impies ont multiplié leurs idoles et ils courent pour les adorer. Mais je n’aurai aucune part à leurs libations sanglantes et mes lèvres oublieront jusqu’aux Noms de leurs faux Dieux.
Car c’est Vous, Seigneur, qui nous rendez notre héritage. »
L’Évêque coupe quelques cheveux de l’Impétrant : a) sur le front, b) sur la nuque, c) à la tempe droite, d) à la tempe gauche e) une mèche sur la fontanelle.
L’Évêque dit alors :
« Prions ! Dieu Tout-Puissant, faites, nous Vous en conjurons, que Votre Serviteur (ou servante, ou Vos serviteurs) dont nous venons de trancher la chevelure en hommage à Votre divin Amour, persévère(nt) toujours en Votre Charité. Gardez-le(s) (ou la) à jamais sans tâche en la Voie du Céleste Retour. Par Jésus-Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il. »
Paume XXIII :
« Au Seigneur est la terre et tout ce qu’elle renferme, le Monde et tous ceux qui l’habitent. Car c’est Lui qui l’a fondée sur les Mers et affermie sur les Fleuves. Qui gravira donc la Montagne de Dieu ? Qui se tiendra en Son Sanctuaire ? Celui qui a les mains pures, le cœur innocent, qui ne livre pas son Âme au mensonge et ne jure pas pour égarer son prochain. Celui-là recevra du Seigneur, Sa bénédiction et de Dieu, son Sauveur, la Miséricorde. Car telle est la Race de ceux qui le cherchent, de ceux qui cherchent la Face du Dieu de Jacob, le Visage d’IOA. Princes, élevez donc vos Portes. Ouvrez-vous, Portes Eternelles, que le Roi de Gloire fasse Son entrée… Gloire au Père, au Fils et à l’Esprit-Saint, comme il en était au commencement et comme il en sera toujours, dans les Cycles des Cycles. Ainsi soit-il. »
L’Évêque fait agenouiller le(s) ou la Tonsuré(e/s) et dit :
« Seigneur, écoutez nos prières et daignez bénir Votre (ou Vos) serviteur(s) (ou servante) à qui nous allons imposer en Votre Nom béni le Vêtement de Lumière et de Salut afin que, par votre Grâce, persévérant avec fidélité dans les voies de l’Église, il(s) (ou elle) mérite(nt) de parvenir à la Vie Éternelle. Par le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il. »
L’Évêque fait revêtir aux Impétrants l’Aube et la Cordelière. Il s’assoit et dit :
Lecture du Saint Évangile selon Saint Mathieu (XXII, 11-14).
« Le Roi entra ensuite dans la salle pour voir ceux qui étaient à table et y ayant aperçu un homme qui n’était pas revêtu de la Robe des Noces, il lui dit : “Mon ami, comment êtes-vous entré ici sans avoir la Robe Nuptiale ?” Et cet homme demeura muet. Alors, le Roi dit à ses serviteurs : “Liez lui les mains et les pieds et jetez-le dehors, dans les ténèbres extérieures, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents….” »
Fils bien-aimés, sachez que l’Aube que revêtent les Invités du Roi en vue des Suprêmes Noces, ces Noces qui ne font que désigner symboliquement l’union du Christ et de Son Église, cette Aube est en réalité l’image de ce Corps de Lumière, dit encore Corps Glorieux, succédant aux successifs et symboliques Vêtements de feuillage et de peaux animales dont nous parle le Livre de la Genèse en ses premiers versets.
Déjà la Tradition pré-chrétienne connaissait ce Vêtement de Lumière : « La Gloire des Anges est perçue par les Gnostiques comme une sorte de vêtement… » nous dit Moïse Ben naman en son « Commentaire sur la Genèse », Chapitre XVIII.
« Et ainsi vous ressusciterez réellement en votre propre Forme au cours d’une seconde génération, revêtus d’un Vêtement incorruptible avec votre Âme vivante et avec votre Esprit… », ajoute un autre Livre : le « Testament en Galilée de Notre Seigneur Jésus-Christ. »
Un des quatre Pères Apostoliques qui recueillirent l’enseignement secret du Sauveur de la bouche même des Saints Apôtres, soit Hermas, évêque de Cumes en Italie, nous dit en son célèbre écrit Le Pasteur (XII, 15) :
« Et la Tour, demandai-je, que représente-t-elle en ma vision ? Cette tour, me répondit le Pasteur, c’est l’Église… Et ces douze Vierges qui sont-elles ?… — Ce sont les Esprits de sanctification. Personne ne peut être admis dans le Royaume de Dieu sans avoir été revêtu par Elles de leur propre habit… Si tu reçois seulement le Nom du Fils de Dieu sans recevoir des mains des Vierges, leur vêtement, cela ne te servira de rien. Car ces Vierges sont des Vertus, des Puissances du Fils de Dieu et si tu portes Son Nom sans posséder Sa Vertu, c’est en vain que tu portes Son Nom… »
D’où encore Fils bien-aimé, le conseil de l’Ecclésiaste (IX, 7) : « Qu’en tout temps, tes vêtements soient blancs… » C’est à dire : que tes œuvres soient pures et claires car ce sont elles qui tissent dans l’Au-delà et pour l’Éternité, le vêtement que vous revêtirez au terme de cette vie présente.
C’est pourquoi en ce jour où vous lez à la Lumière éternelle pour l’Éternité, je vous revêts une première fois de cette Robe Immaculée. Puisse-t-elle symboliser pour vous la forme lumineuse qui doit, selon les desseins de Dieu, être votre propre Demeure Spirituelle au jour du Grand Sabbat…
Recevez-en outre, le signe de l’Éternité. »
L’Évêque passe au cou de l’Impétrant le Tau Gnostique (ou Croix Pectorale) et dit :
« C’est pourquoi je vous signe, afin que vous portiez au front et au coeur le Signe de la Vie Eternelle, selon les paroles de l’Écriture » :
« Et je vis un autre Ange qui montait du coté de l’Orient, portant le Sceau du Dieu Vivant et il cria d’une voix forte aux Quatre Anges qui avaient reçu le pouvoir de frapper de plaies la Terre et la Mer : Ne frappez point la terre et la Mer, ni les Arbres jusqu’à ce que nous ayons marqué au front les Serviteurs de notre Dieu. Alors un des vingt-quatre Vieillards, prenant la parole, me dit : qui sont ceux-ci qui sont revêtus de robes blanches, d’où sont-ils venus ? Et je lui répondis Seigneur, vous les avez. Et il me dit : ce sont ceux qui sont venus ici après avoir passé par de grandes afflictions et qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le Sang de l’Agneau… » (Apocalypse, VII, 2-5-13-14).
Lecture de la Pistis Sophia :
« Réjouissez-vous dans et soyez dans l’allégresse, dit le Seigneur car lorsque je suis venu vers le Monde, dès le commencement, j’ai amené avec Moi douze Puissances, ainsi que vous l’ai dit dès le début. Je les ai reçues de la main des douze sauveurs du Trésor de Lumière, selon l’ordre du Premier Mystère. Ces Puissances, je les ait jetées dans le sein de vos Mères dès mon arrivée en ce Monde et ce sont Elles qui sont maintenant en vos corps… »
Et les douze Vertus des douze Sauveurs du Trésor de Lumière que j’avais reçues des mains des douze Décans du milieu, je les jetai dans la sphère des Archontes, avec leurs Liturgies et les Décans des Archontes les amenèrent donc… Alors, je les enfermai dans le corps de vos propres Mères. Aussi, lorsque le temps eut été accompli, on vous mit au monde sans que vous eussiez en vous, des âmes venant des Archontes… »
C’est pourquoi je vous le dis en vérité : je vous rendrai parfaits en tous les Plérômes, depuis les Mystères de l’Intérieur jusqu’aux Mystères de l’Extérieur. Je vous remplirai de l’Esprit, du Divin Pneuma Aegion, de sorte que l’on vous appellera Pneumatiques et Parfaits de tous les Plérômes.
Et en vérité, je vous le dis encore, je vous donnerai tous les Mystères, ceux de tous les Cieux de Mon Père et ceux de tous les Lieux des premiers Mystères, afin que celui que vous introduirez sur terre, on l’introduise dans la Lumière d’En-Haut et que celui que vous rejetterez sur la terre, on le rejette aussi du Royaume de Dieu, de Mon Père qui est dans les Cieux… »
L’Évêque fait silence un instant puis enchaîne :
« Dieu Tout-Puissant et Éternel, daignez pardonner nos erreurs et nos fautes. Purifiez Vos Serviteurs de toute servitude de l’habit du siècle, afin qu’en dépouillant symboliquement l’ignominieuse livrée du Monde ténébreux, ils jouissent à jamais de Votre Grâce. Et de même que nous leur avons tracé sur la tête, l’image de votre Couronne qu’ainsi par Votre grâce ils méritent d’acquérir intérieurement l’Héritage Éternel, ô Vous qui vivez et régnez avec le Père et l’Esprit-Saint en tous les Cycles des Cycles. Ainsi soit-il. »
L’Évêque s’assied et, s’adressant aux Impétrants, leur dit :
« Fils (ou Fille) bien-aimé(e), souvenez-vous de ce jour où vous êtes entrés dans l’Église Éternelle. Ayant pris part aux privilèges et aux grâces précieuses réservées aux Clercs, prenez bien garde de les perdre par votre faute. Au contraire, efforcez-vous de cheminer vers Dieu par une vie sainte, digne et droite et que le Seigneur vous l’accorde par Son Esprit-Saint. Ainsi soit-il. »
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